Haro sur Le happy end ? Vive les fins ouvertes ? Vive les personnages féminins forts ?

Pour faire une pause entre deux lectures j'ai envie de vous poser quelques questions :
Le happy end c'est démodé selon certains, infantilisant, trop convenu, trop facile, et blablabla … . Mais moi je les aime les fins heureuses ! Je les veux absolument ! Je lis pour rêver, pour me divertir, pour m'évader, pour trouver justement ce Happy End que la vie refuse trop souvent ! Si je voulais retrouver les affres du quotidien je lirais des drames, des histoires vécues, des autobiographies, etc.
Et pour vous ? Est-ce qu'une fin heureuse est un défaut ?
Une fin ouverte
c'est à la mode paraît-il ! Le lecteur imagine ce qu'il veut … Mais moi je
reste sur ma faim, j'ai l'impression que l'auteur avait la flemme de terminer !
J'aime que l'auteur laisse une part à mon imagination, que je puisse
"voir" son univers et ses personnages avec les "yeux du
cœur". Mais écrire l'histoire ce n'est pas mon boulot, et si je paye mon
livre ce n'est pas pour faire le travail des auteurs
Et vous ? Une fin ouverte vous comble-t-elle ?
J'ai vu souvent des critiques vilipender le personnage misogyne ou reprocher le "manque de modernité" et le caractère "sexiste et machiste" des personnages (même à une occasion pour un livre écrit en 1950 !!!). Et à l'inverse, porter aux nues le personnage féminin fort. À tellement vouloir "casser" le personnage de la demoiselle en détresse un nouveau stéréotype est apparu : la femme au caractère fort (je suis gentille, je ne dirais pas au caractère de cochon … si finalement je le dis), indépendante, courageuse, souvent douée pour le combat, et à l'occasion méprisant la gent masculine …
Bref, un personnage féminin doté des qualités dont était paré auparavant le héros masculin … et de ses défauts !
Et vous ? Elle ne vous agace pas un peu "miss je-fais-tout-toute-seule"? Le beau macho dans un roman, c'est rédhibitoire ?
Réponses
Alooooors! Et bien pour tout dire... ça dépend du contexte. J'ai la même pensée que toi: je lis pour me divertir, m'échapper du quotidien et m'évader, ce qui fait que je suis une fan inconditionnelle du happy end. Par contre, je trouve que les happy endings ont une saveur particulière quand les héros du livre ont trinqué! J'ai beau lire pour me divertir, j'aime bien quand tout n'est pas chose aisée pour le héros! Quand tout se passe trop bien, que tout est trop facile, aucunes difficultés... je n'aime pas le happy end, tout est trop beau! Sauf si le livre se décrit comme tel, au moins on sait à quoi s'attendre et pas de prise de tête.
Je suis également frustrée pour les fins ouvertes... quand il n'y a pas de suites. Pour moi, une fin ouverte signifie que l'auteur ne va pas s'arrêter là et donc qu'on doit s'attendre à un nouveau tome ou une nouvelle histoire tel un spin off.
La dernière question est plus délicate car je n'ai pas lu moults romans! J'aime quand les personnages, hommes ou femmes, ont des défauts. Ou des "fragilités" tel qu'un homme qui pleure, des crises d'angoisses et j'ai récemment lu une histoire où l'héroïne et les autres personnages féminins avaient leurs règles (et les difficultés que cela entraîne). L'héroïne s'est même pissé dessus une fois de peur! C'est peut être déroutant à lire mais en fait... ça explore d'autres situations je dirais!
Un personnage qui fait tout tout seul et qui va à l'encontre des autres personnages et Oh là là! Elle avait raison! Oui c'est agaçant. Par contre j'aime bien quand ça arrive... mais que ça se retourne contre le héros ou l'héroïne. Comme un bon retour de karma et que ça permet de voir le défaut du personnage.
Et le beau macho ah ça je n'adhère pas! Du tout!
Je ne sais pas si c'est très claire (je suis nulle pour exprimer des opinions!
C'est bien assez clair
Ta dernière réponse expose une autre facette : les personnages et les difficultés du quotidien. Moi aussi je trouve que ça leur donne plus de réalisme. Mais le personnage du "beau macho" ne me gène pas du tout : c'est un personnage avec un vrai défaut, un défaut réaliste parce que très répandu. Et c'est réjouissant de le voir se prendre un bon retour de manivelle XD
Je dois dire que j'aime bien les fins heureuses ou en tout cas, pour les séries notamment (je suis en train de lire le second tome d'Outlander), les fins qui font "souffler" les héros avant de passer à la suite :-). Dans ce cas, la fin reste forcément ouverte aussi et c'est ce que l'on s'attend à trouver, mais pas suffisamment pour nous laisser sur notre faim puisqu'on sait que le second tome (et les suivant je suppose) donneront les réponses.
Pour le coup, dans cette série, le héros, tout en étant très macho et flamboyant, a de lourdes failles. Cela permet de passer de l'adoration à l'envie de le claquer. L'héroïne est forte aussi, mais sa situation la rend vulnérable tout de même (elle passe du XXe au XVIIIe siècle et on imagine combien cela peut être compliqué).
En tout cas, moi non plus je ne lis pas de romans pour y retrouver la vie quotidienne. Quand je veux réfléchir, je lis des essais. D'ailleurs, beaucoup de romans permettent aussi de réfléchir, selon les thèmes qu'ils abordent.
Et hop !
En fait quand je parlais des fins ouvertes je ne parlais pas du tout des séries : quand il y a un tome derrière on sait (ou au moins on espère) que l'auteur nous donnera le mot de la fin plus tard. Que le tome s'arrête sur des questions est normal. Le principe est quand même de donner envie d'acheter le suivant
Je parle de dernier tome ou de one shot où il n'y a pas de suite prévue. Où l'auteur sciemment nous laisse en plan, libre à nous d'imaginer.
Comme par exemple le dernier tome de La Passe-Muraille, j'ai lu les trois premiers j'hésitais sur le dernier mais quand j'ai vu qu'il se terminait (si on peut dire) par une fin ouverte je ne l'ai pas acheté.
Concernant les fins heureuses, je n'ai rien contre. Ce qui me semble primordial, est la fin pertinente. Qu'elle soit heureuse, malheureuse ou mitigée, j'aime qu'une fin soit le découlement logique de l'ensemble du développement. Je n'ai donc aucun à priori sur une fin, quelle qu'elle soit.
Personnellement, j'ai opté pour une fin clivante à ma saga. Une vraie fin, qui ne laisse pas en suspens, mais avec un parti pris très assumé, et possiblement risqué.
Concernant les personnages féminins forts, je dirais que la règle est la même que dans le Cinéma. Les lecteurs, les spectateurs ne sont pas dupes. Ils sentent bien quand l'auteur ou la production crée un personnage archétypal pour surfer sur la vague sociale moderne, ou au contraire, quand ils traitent vraiment leur personnage avec respect.
Qu'il soit fort ou faible, un personnage, féminin comme masculin, doit être crédible. Il doit avoir une histoire, des conflits, des éléments à résoudre. Je n'aime pas avoir l'impression que l'auteur me dit "hé, t'as vu ? C'est une femme forte, regarde comme je suis progressiste". Un bon personnage de femme forte ne soulève aucune interrogation.
En réalité, ce qui m'importe, quand je découvre un personnage, est de savoir "qu'est-ce que ce personnage ressent ? Que veut-il accomplir ? Quelles sont ses luttes internes ?".
Donc tant que le personnage est finement écrit, il m'importe peu de savoir s'il est fort ou faible, masculin ou féminin, ou autre.
Des sujets très intéressants.
J'aime bien les fins sombres et tragiques. Je me rends compte que beaucoup de mes livres et films favoris comptent des fins tristes ; j'aime bien les drames. Ce qui ne veut pas dire que je rejette les fins joyeuses, en fait, s'il n'existait que l'une ou l'autre on s'ennuirait énormément !
Je ne crois pas que la mode actuelle soit du côté des fins tristes. J'ai plutôt l'impression du contraire, dans un monde BCBG qui aurait du mal à accepter de voir triompher le Mal, je ne suis pas sûre que cela serait si facile à faire.
Les fins ouvertes...
Là, tu touches un point sensible. Je déteste les fins ouvertes ! D'une part pour la raison que tu as dite : on nous vend un livre (un film) je veux donc aussi la fin de l'histoire. Récemment, dans "Les misérable" palme d'or, tous mes élèves (je suis prof) ont détesté la fin, ayant l'impression que le film se termine inachevé. Moi, j'estime que c'est encore pire que cela. Pendant que je regardais le film je commençais à voir que le scénario s'embourbait dans une situation qu'il allait être difficile de démeler... quelle belle solution pour se sortir d'un scénario qui court au désastre (et dont il faudrait des heures pour vraiment exploiter les pistes ouvertes les unes après les autre sans faire de CHOIX). Pas de fin.
J'ai aussi eu l'occasion d'entendre une réalisatrice (coréenne) qui avait fait une fin ouverte et, honnêtement, j'ai senti que cette fin servait surtout à "plaire" à tout le monde. L'héroïne va "peut-être" faire quelque chose de provocateur... mais comme on arrête avant, on ne choquera pas trop les biens pensants et on évitera la censure au film. J'ai trouvé que cela manquait cruellement d'audace. L'excuse de donner le choix au public a bon dos. Je sais très bien dans quel sens avait envie d'aller cette personne, mais elle n'a pas osé, dommage.
Tu l'auras compris, je déteste les fins ouvertes. J'aime bien en revanche quand certains fils sont laissés ouverts.
Enfin, les personnages féminins,
j'ai écrit un article sur le nombre de personnages féminins dans les livres dans un bouquin de conseil (je crois que tu sais où le trouver). C'est à l'occasion de cet article que je me suis rendue compte que moi-même, dans mes premiers romans, j'avais sous-représenté les personnages féminins. Il y avait des femmes "fortes" mais elles restaient néanmoins au second plan, voire pas du tout de femme dans l'un de mes livres. Je fais attention depuis.
A mon sens, la première étape serait déjà d'avoir des personnages féminins, puis dans un second temps de faire en sorte qu'ils soient justes (fort... non ! Vrais, c'est mieux)
Effectivement, la notion même de chercher à avoir des personnages de femmes fortes, comme s'il fallait les inventer montre qu'il y a des préjugés. Il n'est pas nécessaire d'inventer la force de femmes, elle existe dans la réalité, et est très rarement retranscrite dans les fictions.
Tu parles de côté rédhibitoire. Plus j'écris, plus je lis, plus je me renseigne sur le féminisme, plus cela devient effectivement essentielle pour moi. Je ne supporte plus de voir des romans et des films sans femmes, et quand il y en a, il s'agit d'"hommes" avec des formes sexy, beurk.
Pour les mecs machos, ça dépent. Car les livres ont le droit de mettre en scène des sales types et des femmes détestables, donc des machos
Je vais m'arrêter sur ce message, mais je pourrais parler des heures du sujets des femmes dans les fictions, cela m'importe beaucoup.
Oui c'est un vaste sujet, je viens d'aller jeter un œil à ton article, et je vois qu'effectivement ça te tient à cœur.
Un film (série en l'occurrence) me vient à l'esprit : Alien !
Une femme qui ne cherche pas à représenter un homme, qui n'est pas une militaire et qui a peur mais se bat pour sa vie quand ça devient nécessaire, et qui a le rôle principal (qu'elle partage avec les bestioles, mais quand même …).
Une guerrière, aussi forte qu'un homme si ce n'est plus, (avec quand même les défauts des hommes, nulle n'est parfaite).
Une enfant, débrouillarde et courageuse, un garçon n'aurait pas fait mieux (même si c'est clairement dans le but d'obtenir plus d'empathie de la part du public qu'on choisit une fillette)
Une Alien ... parce que là c'est une femelle
Donc quatre interprètes féminines qui ne sont pas réduites au rôle de princesse, de faire-valoir ou de Pin-Up dans un film de cette époque c'est quand même une avancée dans ce domaine à mon avis.
Il est vrai qu'elles ne se parlent pas beaucoup … mais elles ne parlent pas de mecs
Je sors de la lecture d'un livre du genre thriller dont la fin est tellement ouverte que j'ai cherché à plusieurs reprise s'il n'y avait pas deux pages collées ensemble ou des pages cachées dans un double-fond de la couverture. C'est pourquoi, je me permet d'intervenir dans cette intéressante discussion...
Pour ma part, je te rejoins. J'apprécie davantage quand l'auteur donne sa version de la fin de l'histoire. Je continue d'apprécier les happy end. Toutefois comme la vie n'est pas toujours rose, j'aime quand la fin est heureuse avec tout de même des recoins plus sombres ou heureuses malgré ce qui ne peut pas effacer ou réanimer.
Toutefois, dans une certaine dichotomie, j'aime quand même quand l'auteur laissent de menus détails à l'imagination du lecteur. Je dois aussi ajouter que même si je ne les affectionnent pas les fins ouvertes m'interpellent. C'est sans doute ce que recherche les auteurs.
Pour les personnages féminins forts ou les masculins macho, je rejoins ce qui a été dit plus haut dans le déroulé des réponses. Rien ne m'agace ou ne me choque, tant que je sens du réalisme et de l'émotion dans le personnage, tant que je n'ai pas l'impression que le personnage a été créé de toutes pièces pour tenter d'en faire un faire valoir du livre.
Bien à vous
Je dois avouer que j'ai une nette préférence pour les fins heureuses. Je trouve qu'on a assez de la vie réelle pour nous malmener.
Les machos purs, les bad boys et consorts, ce n'est pas ma tasse de thé. Les faibles femmes ou à l'opposé, les femmes fortes, non plus. J'aime quand les personnages sonnent vrais. Les miens généralement sont dotés de qualités mais aussi de défauts. Il y en a peut-être un qui est plus stéréotypés mais au final, on découvre qu'il a des failles, comme tout le monde.
Pour la fin, même pour une "série" j'aime qu'il y en ait une. Elle peut cependant être un peu ouverte pour laisser place à l'imagination.
Ce sujet est très intéressant. Cela permet de voir des points de vue différents.
Bonjour ici,
Voilà un sondage très intéressant :-)
Je constate avec un peu de surprise que la plupart des lecteurs apprécient les fins heureuses. En tant que lectrice, je préfère les fins "douce-amère". Mais cela dépend en fait du roman proposé. Si j'ai l'impression que les personnes en ont bien c***, j'apprécie que l'auteur leur offre enfin une fin "agréable". Si l'histoire était plutôt relax, j'aime les claques inattendues
Donc ça dépend exclusivement du récit...
Quant aux fins ouvertes, encore une fois je découvre que la plupart préfère les fins posées, terminées, bouclées ! Alors, pour ne pas changer, je préfère... l'inverse. Mais attention. L'arc ou les arcs narratifs, pour moi, doivent se terminer à la fin d'un récit (ou d'un cycle). Pas question de laisser en suspens une histoire ! C'est trop facile, ça donne l'impression que l'auteur ne savait pas comment terminer son histoire. Par contre, des portes ouvertes, des fins à double interprétation, des questions secondaires laissées à la libre imagination du lecteur, j'adoooore ! :-D
Enfin, un cliché, c'est rigolo. A condition que dans le récit le personnage "cliché" montre une personnalité plus complexe, ou évolue. Sinon, il devient vite fade ! Un personnage qu'on finit par connaître si bien qu'on sait ce qu'il va dire ou faire dans des situations nouvelles, c'est un échec... je déteste en tant que lectrice, j'en fais des sueurs en tant qu'autrice. Idem pour le femme forte ou autres clichés (le meilleur ami, le méchant...). On en retrouve dans des sagas incontournables (Harry Potter pour ne citer que lui, avec le meilleur ami comique et bouc émissaire (Ron), la tête à claque (Drago), la love interest (Ginny ou Cho Chang...)) mais la saveur, comme pour HP, est lorsque ces clichés sont finalement détournés pour montrer la profondeur d'un personnage dans les moments les plus particuliers (pour HP, lorsque le récit s'assombrit).
PS : Analyse très intéressante Léa, sur la présence des femmes au premier plan (roman, cinéma, série...). Je note d'ailleurs parfois, que parmi les dessins-animés que je trouve bidons et qui sortent au cinéma, AU MOINS, les personnages féminins semblent avoir gagné en place par rapport aux animés précédents (là je viens de voir la B-A des Trolls 2, ce que j'en pense voilà... mais au moins, sur le plan des clichés associés aux genres, il me semble vraiment progressiste !).
D'ailleurs, je suis tellement sensible à cette "présence" féminine que lorsque je lis un roman, une BD, regarde un film ou une série ou autre, j'analyse toujours la présence des femmes et leurs rôles ^^ Ainsi, même si j'adore relire un tintin, ça me rend dingue de les voir aussi rares qu'insupportables XD L'éducation passe aussi par l'écran !!
Je veux aussi des personnages qui évoluent, qui changent au fil du temps. Je n'ai de ce fait aucun souci avec les anti-héros. Mais pour ce qui est de la présence des femmes... Une histoire sans femmes ne me dérange pas. Disons que ce qui compte, c'est l'histoire, et le caractère des personnages. Mettre des femmes juste pour dire "regardez, on a des femmes !"... par exemple dans de la fantasy médiévale, parmi les chevaliers, il n'y aura quasi que des hommes, parce que c'est comme cela que cela fonctionnait à l'époque (question sociale, mais aussi un peu biologique : un homme est biologiquement plus fort et meilleur au combat qu'une femme. C'est le cas pour beaucoup d'espèces animales). Et le cliché de la femme forte a tendance à m'énerver. Parce que c'est devenu un cliché, et qu'il n'y a pas d'évolution derrière. Ce nouveau personnage a été créé au fil du temps pour questionner les clichés que nous avions. Mais maintenant des fois je ne vois aucune raison d'avoir ce personnage, il est présent pour l'effet de mode et la bienséance. Je crois que ce qui m'énerve plus encore, c'est l'évolution que je vois de plus en plus : on met une femme, qu'on présente comme la femme forte qui se bat, a du caractère, répond du tac au tac (n'oublions toujours pas que cette femme est jeune et a un physique des plus avantageux : quasi toujours, la femme forte dans son apparition fascine le héros masculin par son aura forte, et ses courbes avantageuses que sa tenue laisse deviner et moule parfaitement... donc niveau clichés brisés, on peut toujours mieux faire), et hop d'un coup on va la montrer en train de pleurer, ou alors elle va tomber amoureuse du héros et devenir d'un coup beaucoup plus sensible... Ce qui à mon sens fait tout simplement de ce personnage un paradoxe.
Concernant les fins ouvertes je dirais qu'il faut qu'il y ait un minimum d'intrigues résolues, on ne peut pas tout laisser en fin ouverte. Récemment j'ai lu l'intégrale des Rois-Dragons : tout au long des 3 tomes, des questions sont de plus en plus posées, le fil rouge principal se découpe de plus en plus... Et à la fin il n'y a rien. Pourtant l'idée est bonne, mais ça s'arrête là : on dirait une fin en plus milieu d'un chapitre. Je n'ai pas du tout apprécié : dans une histoire, le lecteur n'est pas censé à la fin avoir plus de questions qu'au climax de l'intrigue. Et si je peux encore ajouter quelque chose concernant cette histoire : l'un des personnages a tout simplement disparu ! je ne spoilerai pas, mais pour décrire de la manière la plus simple possible : ce personnage s'éloigne à un moment des autres, il part de son côté, accompagné de quelques autres personnes et de dragons. Il se passe un évènement très important avec les dragons, qui impacte aussi ce personnage et... il ne réapparait pas du tout dans la narration. Alors qu'il est assez principal, et qu'il n'y a aucune raison de ne pas revenir sur lui comme tout le long du récit. Grosse déception pour cette histoire... où la fin est tellement ouverte qu'elle a une fermeture négative !
Coucou me revoilou
Alors...
Happy comme unhappy end dépendent de ce que l'auteur veut dire. Sur les quatre livres que j'ai écrit, j'ai un unhappy end (C'est arrivé en avril), un happy end (roman non encore publié), une fin ouverte (La fille de demain) et une fin en deux temps, commençant par un unhappy end et s'ouvrant sur un espoir (roman non encore publié).
Les deux projets sur lesquels je travaille auront une fin douce amère pour le premier, une fin plus dark pour le second.
Par contre, en ce qui me concerne, je récuse tout effet de mode (pas que dans les romans d'ailleurs). Je peux très bien aller contre "la tendance" si je le ressens ainsi.
Exemple : l'au-delà a plus la côte que les extraterrestres en ce moment. Or quel élément surnaturel rencontrons nous dans C'est arrivé en avril ? Des extraterrestres...
Quant au machisme... disons surtout qu'il en est plein la société, j'en veux pour preuve ces femmes agressées pour avoir porté des jupes (quelle mentalité désastreuse !)
Un de mes romans non encore publié va parler (entre autre) de ça, et du fait que le machisme est entre autres entretenu par certaines femmes désireuses de "vrais hommes", ainsi que par une sur-différenciation sexuée voulue par "la tendance", où notamment l'adoption de tout élément jugé féminin par un homme (aimer lire par exemple !) est jugé comme preuve d'une orientation sexuelle jugée peu conforme... alors que non, j'aime lire, j'aime les couleurs vives (un autre trait soi-disant "féminin"), j'aime les fleurs (ouh la !), je me laisse pousser les cheveux et pourtant... je n'aime *que* les filles
Ajoute à ça ma voix aigüe pour un homme et voilà...
(pour te dire, au téléphone, on m'appelle toujours "mademoiselle"... à force, lorsqu'un démarcheur m'ayant appelé ainsi me demande mon prénom, je réponds Sandrine... alors que je m'appelle Philippe
Sinon, la femme au caractère fort, indépendante, courageuse, souvent douée pour le combat dont tu parles, elle ne s'appellerait pas Caillean desfois ?
Hello Monsieur 100 à l'heure !
Je ne visais pas Caillean, femme forte OUI MAIS femme du futur, plutôt à mes yeux une femme combative formée par la société violente dans laquelle elle vit. Je pensais plutôt à la femme différente de ses consœurs, mais peut-être Caillean a-t-elle était perçue comme ça par les lecteurs ?
À l'inverse Vincent aurait pu être le parfait exemple du "Monsieur Faible".
Il y a quelques années mon mari a été hospitalisé après une chute (5m de haut : la réception secoue, pourtant en général il ne se prend pas pour un oiseau !). Lorsque nos amis lui ont apporté un bouquet de fleurs, le personnel médical a eu des petits sourires en coin. Les hommes qui adorent les fleurs peuvent en avoir à profusion dans leur jardin sans que ça fasse sourciller quiconque, mais celui qui en reçoit un bouquet c'est autre chose …
Il y a cinquante ans lorsque je portais une mini-jupe on me faisait parfois remarquer que si les filles s'habillaient comme ça il ne fallait pas s'étonner qu'il y ait des violeurs. Mais on ne me frappait pas. Tu as hélas raison, les mentalités changent : elles empirent !!!
Concernant Caillean... le livre est en train d'être lu par ma co-auteure sur l'un des deux projets en cours, et elle voit en mon héroïne la femme qu'elle aurait aimé être...
Je remarque par contre que les héros ayant des failles, des personnages pas taillés pour l'aventure, passent de plus en plus mal, sans doute à cause des films de super-héros ou ces derniers sont monolithiques. Par exemple, certains lecteurs reprochent aux protagonistes de C'est arrivé en avril de beaucoup douter, y compris d'eux-mêmes, alors que justement, j'ai aimé les faire tourner en bourrique (et le lecteur avec eux, ce que certains autres ont justement apprécié).
Donc oui, je préfère les personnages faibles... obligés de se dépasser.
Quant à l'évolution des moeurs, rappelle-toi de ce que j'écrivais dans La fille de demain, au sujet de certains faits de notre époque, qui sont le reflet diamétralement opposé de 1968...
Il ne faut pas croire que le machisme et la domination masculine ne fasse souffrir que les femmes. Bien sûr, elles en sont les premières victimes... mais le rôle qu'on assigne aux hommes peut aussi leur peser, surtout s'ils ont une certaine part de féminité en eux (comme beaucoup de femmes ont aussi une part de masculinité).