Vos conseils des meilleures méthodes pour améliorer son style

Chers camarades auteurs, je suis toujours à l'affut de lectures qui vont me permettre d'améliorer mon style. En avez-vous à me conseiller ?
Personnellement, pour moi la meilleure méthode que j'ai trouvé jusqu'à maintenant c'est "Mes secrets d'écrivain" d'Elizabeth George. Avant de devenir auteure, elle a longtemps enseigné la littérature dans une université américaine et elle a un sens de la pédagogie sans pareil. Je le conseil à tous ceux qui veulent apprendre à écrire, c'est une vraie bible de l'écrivain.
En ce moment je lis "Comment on devient Écrivain et Le travail du Style enseigné par les corrections manuscrites des grands écrivains" d'Antoine Albalat. C'est très intéressant mais écrit dans un style un peu daté (années trente. Pour l'auteur, un contemporain c'est Giraudoux et Sartre). Ce qui est amusant, c'est que la critique qu'il fait des "nouveaux auteurs" est quasiment la même qu'on pourrait faire aujourd'hui.
Ce que je trouve intéressant, c'est la deuxième partie du livre car il publie les corrections des grands auteurs classiques et nous montre comment ils travaillaient leur texte.
Je ne le recommanderais pas comme méthode pure, plutôt comme un complément si on écrit déjà et qu'on veut s'améliorer. C'est très formateur de voir comment d'autres auteurs travaillent.
Voilà, et vous, quels sont vos lectures sur le sujet ?
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Réponses
OH Lord ! a été prolongé, comme tu dois être impatiente !
J'ai toujours été très tentée par ce genre d'ouvrage, seulement je n'arrive pas à franchir le cap. Bragelonne en propose certains (très pertinents selon les avis) pour les auteurs de Fantasy/SF....
Mais j'ai tellement peur de ces livres ! Peur de devoir remettre en question mon style, mon point de vue, mes impressions, mon expérience... En fait, j'ai toujours eu peur des recettes ! Si j'ouvrais un jour l'un de ces ouvrages, je crois que je jetterais mon disque dur par la fenêtre et que je me considérerais aussi compétente qu'une mouche.
Laure Elisac a dit : Pour les critiques des "nouveaux auteurs", il suffit de voir les différentes vagues littéraires :] J'ai surtout retenu qu'il s'agit d'une affaire de goût !
Par contre il est toujours formateur de découvrir, en effet, le travail des grands écrivains ! Un brouillon de Zola suffit à comprendre qu'on ne naît pas écrivain
Je m'occupe donc du reste ! 8"-/
Merci pour les conseils !! :-) J'ai vécu en Ecosse un peu moins d'un an, fréquenté une école d'anglais, et pourtant je n'en ai jamais entendu parler!!
Par contre pour les cours d'écriture, et pour avoir fréquenté deux facultés (M2 Droit et.... lettres XD) je confirme que les "cours d'écriture créative" (plutôt concours pour ce que j'ai expérimenté) n'existent hélas qu'en lettres ! Pourtant, dans les sciences sociales, dans quel domaine ces cours n'auraient-ils pas leur place ?! (histoire, droit, économie, psychologie, politique...). La France n'est pas non plus réputée pour ses innovations pédagogiques....
Ni pour la place qu'elle accorde à l'échec
Quelle frileuse, cette France. Elle ferait un bon personnage à dévergonder pour tes romans xD
Peut-être que les Déesses de l’Olympe étaient en pause pour Noel et qu'elles n'ont pas pu gérer la fin des évaluations ? A priori, tous les livres dont les évaluations se finissaient entre Noel et Nouvel an ont été prolongés. Je doute que cela ait le moindre rapport avec la qualité des manuscrits proposés.
Par contre, de manière générale, je me m’inquiéterai pas à ta place. Prolonger peut signifier tout et son contraire...
.... Non... je pense vraiment que ça ne passera jamais. Je n'ai peut-être pas les enzymes pour le digérer.
Tu as eu de la chance si tu as eu des cours d'écriture créative en lettres, moi à mon époque (disons, dans les années 90) ça n'existait pas et les profs nous faisaient bien sentir qu'on était là pour étudier les auteurs, pas en devenir un. D'ailleurs, c'est une période de ma vie pendant laquelle j'ai arrêté d'écrire et il m'a fallut des années pour reprendre la plume, ces profs m'en avaient dégoutée.
Justement, j'ai travaillé quelques années en première année de LEA (Langues étrangères appliquées), j'étais embauchée pour donner des vacations en Français mais il n'y avait pas de programme (les étudiants avaient juste 2 heures par semaine pour améliorer leur niveau écrit ), j'en ai profité pour transformer les TD en écriture créative et c'était incroyable comme ces étudiants qui n'étaient pas destinés ni à l'écriture, ni à une pratique artistiques étaient doués ! J'étais souvent bluffée par leur talent et leur imagination. En plus, ce qui ne gâchait rien, c'est qu'ils étaient plus à l'aise à l'écrit à la fin de l'année et qu'ils avaient beaucoup progressé dans les cours qui nécessitaient de rédiger des paragraphes argumentés. D'où, je crois, comme toi, l'intérêt d'enseigner ça dans toutes les sections et pas seulement les littéraires. Ah ! Si seulement on me laissait diriger le monde !
Disons qu'un tiers c'est sans doute trop, mais après ma douzième relecture (bientôt terminée @Laure Elisac), je peux dire que pas mal de "trucs" ont sauté et ça me semble être meilleur à présent. Pour moi, c'est le "Ajoutez quelques fois, et souvent effacez" de Boileau que rappelle @Atlas Johan et que j'avais cité dans un autre fil, qui me parle le plus.
Mais cela s'applique-t-il dans la Fantasy ?
Il faudrait que je sorte un Ouija pour invoquer Tolkien
En fait, je suis bien d'accord, rien de plus efficace qu'un texte épuré. Qu'il s'agisse des documents de la vie quotidienne ou nombre d'ouvrages (romans et BD).
Mais pour la Fantasy, comme je suis une folle dingue des gros pavés (George Martin en tête), j'ai du mal à concevoir certains récits privés des anecdotes dont je raffole. Pour Tolkien, je pense surtout à l'ouverture du SdA : une discussion sur l'herbe à pipe ! Autres sujets totalement superflus à l'histoire principale : la nourriture, les loisirs, les us et coutumes... = la vie quotidienne.
D'ailleurs, me concernant, plus un récit est riche en anecdotes, en Fantasy, plus je l'adore. Pour cette même raison, je suis incapable de lire aujourd'hui un roman jeunesse ou jeune adulte en Fantasy, je suis frustrée par la rapidité du récit ! Pour cette même raison toujours, je suis incapable de lire un one shot en Fantasy (et uniquement en Fantasy). Je contemple un livre comme je contemple un paysage^^ J'ai besoin des anecdotes, de personnages complexes, des pauses "descriptives", des discussions sur l'herbe à thé, du temps qui passe, bref de ces instants totalement mis entre parenthèse dans l’intrigue, afin de m'immerger. J'ai besoin de connaître les personnages et de ressentir leur individualité, leur monde.
Je fais certainement partie d'une extrême minorité.
SI mon manu est un jour proposé à l'évaluation, je ferai un post pour vous mettre en garde xD
Ainsi, ce conseil s'applique à un texte de 500 000 mots qui passerait à 450 000, comme à un texte de 100 000 qui passerait à 90 000. Ce n'est pas la taille finale qui compte, mais ta capacité à affiner le premier jet pour le rendre plus tranchant.
Si tu as lu le Stephen King, en as-tu d'autres à nous conseiller ?
Merci pour ton retour. C'est limpide et à force de mâcher, je peux désormais l'engloutir :-) Merci également pour les deux youtubeurs, surtout que j'apprécie beaucoup le support! C'est une plateforme géniale pour apprendre en produisant peu d'efforts, du moment qu'on repère les bons vulgarisateurs. Je le chante à qui veut l'entendre dans mon quotidien.
En ce qui concerne ta dernière phrase, connaissant un peu mieux les gouts de Laure Elisac, j'ai souris, tout simplement :] Mais je me fais peut-être des films.
Bon, pour l'instant je les trouve très bavards, mais je n'ai pas encore exploré tout leur univers, je vais creuser, merci pour les conseils
Ah, et pour ma dernière phrase, j'avais pas fait gaffe que "jet" pouvait également être équivoque
Désolée Atlas Johan, mais le verbe prendre est également équivoque... tu ne t'en sortiras pas !
J'ai effectivement longuement lu "Mes secrets d'écrivain" d'Elizabeth George qui m'a permis de revoir surtout ma méthode de préparation. J'ai notamment pris un soin plus particulier à établir des fiches détaillées de mes personnages, signalétiques d'une part mais aussi sur le mode de vie, leurs addictions, leurs comportements sociaux etc. J'établis désormais un synopsis relativement complet mais pas totalement exhaustif, histoire d'avoir un fil conducteur solide qui ne va pas se rompre au milieu de l'intrigue ou de se mélanger pour finalement m'entraîner dans une impasse.
J'adore ton humour. Peux-tu me rappeler le titre de ton livre et me dire si on peut le lire en dehors de NP ? Je préfère ne pas m'occuper des fiches de lectures et me cantonner au rôle d'auteur, par contre, j'aimerais bien te lire
Nomos a dit : Je suis également partisan de la méthode.