Le processus de relecture.

Dans un message précédent, notre @Admin Karine nous a révélé que, une fois un manuscrit sélectionné pour être édité, il est, comme dans toute maison d'édition digne de ce nom, relu afin d'être retravaillé, en bonne intelligence avec l'auteur.
Cette relecture comprend je suppose aussi la traque aux fautes / erreurs occasionnelles qui auraient échappé à la vigilance de l'auteur, non ? (à condition bien sûr qu'elles ne constellent pas le manuscrit au rythme d'une par phrase).
Une faute typique, plus difficile à éviter qu'on ne le pense, est la faute d'attention lors de la dernière relecture. Le cas d'école étant la phrase que l'on corrige, et là, paf, en pleine correction, quelqu'un vient vous interrompre, vous répondez, puis vous vous replongez dans le boulot, ayant oublié un petit détail que vous étiez sur le point de traiter. Résultat : une phrase à moitié retravaillée, avec une jolie erreur de syntaxe en plein milieu, que vous ne remarquez même plus, à force d'avoir la tête dans le guidon. La classe... ou pas !
Exemple :
Le texte avant relecture contient la phrase suivante : "Depuis qu'elle est à la retraite,...".
Sauf que là, en passant sur son texte, l'auteur se dit : "Mouais bof, bien sûr on comprend ce que je veux dire, mais on peut quand même trouver mieux que le verbe être, non ?... Voyons voir... jouir de sa retraite, ce ne serait pas meilleur, comme tournure ?". Alors l'auteur la change, remplaçant "à la retraite" par "jouit de sa retraite".
Et là, v'la que le Grand Garoumpf cosmique se met à pleurer devant son bol de croquettes, quémandant sa nourriture. L'auteur se lève, nourrit l'animal, puis retourne à son traitement de texte, prêt à continuer son travail de relecture.
...sauf que dans son étourderie, il croit avoir terminé le traitement de la phrase précédente, et passe à la suivante. Résultat, il se retrouve avec la oh combien incohérente phrase "Depuis qu'elle EST JOUIT de sa retraite,..."... Pas glop ça. Mais oh combien humain...
Pour peu qu'il relise le travail final un peu vite et hop, validée la grosse faute... pourtant aisément corrigible.
D'après ce que j'ai cru comprendre, si ce genre de fautes ne se répètent pas toutes les cinq lignes, traquer ce genre d'étourderies occasionnelles ferait partie des attributions de ces équipes de relecture travaillant auprès des éditeurs. Ai-je raison ?
Par ailleurs, quelqu'un a-t-il un "truc" efficace pour se débarrasser de ce genre d'erreurs stupides ?
Cette relecture comprend je suppose aussi la traque aux fautes / erreurs occasionnelles qui auraient échappé à la vigilance de l'auteur, non ? (à condition bien sûr qu'elles ne constellent pas le manuscrit au rythme d'une par phrase).
Une faute typique, plus difficile à éviter qu'on ne le pense, est la faute d'attention lors de la dernière relecture. Le cas d'école étant la phrase que l'on corrige, et là, paf, en pleine correction, quelqu'un vient vous interrompre, vous répondez, puis vous vous replongez dans le boulot, ayant oublié un petit détail que vous étiez sur le point de traiter. Résultat : une phrase à moitié retravaillée, avec une jolie erreur de syntaxe en plein milieu, que vous ne remarquez même plus, à force d'avoir la tête dans le guidon. La classe... ou pas !
Exemple :
Le texte avant relecture contient la phrase suivante : "Depuis qu'elle est à la retraite,...".
Sauf que là, en passant sur son texte, l'auteur se dit : "Mouais bof, bien sûr on comprend ce que je veux dire, mais on peut quand même trouver mieux que le verbe être, non ?... Voyons voir... jouir de sa retraite, ce ne serait pas meilleur, comme tournure ?". Alors l'auteur la change, remplaçant "à la retraite" par "jouit de sa retraite".
Et là, v'la que le Grand Garoumpf cosmique se met à pleurer devant son bol de croquettes, quémandant sa nourriture. L'auteur se lève, nourrit l'animal, puis retourne à son traitement de texte, prêt à continuer son travail de relecture.
...sauf que dans son étourderie, il croit avoir terminé le traitement de la phrase précédente, et passe à la suivante. Résultat, il se retrouve avec la oh combien incohérente phrase "Depuis qu'elle EST JOUIT de sa retraite,..."... Pas glop ça. Mais oh combien humain...
Pour peu qu'il relise le travail final un peu vite et hop, validée la grosse faute... pourtant aisément corrigible.
D'après ce que j'ai cru comprendre, si ce genre de fautes ne se répètent pas toutes les cinq lignes, traquer ce genre d'étourderies occasionnelles ferait partie des attributions de ces équipes de relecture travaillant auprès des éditeurs. Ai-je raison ?
Par ailleurs, quelqu'un a-t-il un "truc" efficace pour se débarrasser de ce genre d'erreurs stupides ?
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Réponses
Par contre, la méthode me paraît très intéressante, car l'ordinateur - contrairement à un lecteur humain - lira bêtement ce qui est écrit, y compris les erreurs du type que j'ai soulevées, et là, à l'oreille, on les repère bien plus facilement.
Merci donc pour ce super truc !
Pour les amateurs de logiciels gratos qui tournent sous Windows, la solution semble être un logiciel qui se nomme "Balabolka" (téléchargeable ici).
Pour la voix française, il faut d'abord télécharger le moteur Microsoft Speech (ici en version 11) puis la voix "Hortense" dont Géraldine nous a parlée (disponible là).
Pour revenir à ton 1er message, en général dans les maisons d'édition il existe des Correcteurs, dont c'est le métier de "franciser" les textes afin de les rendre "légaux", au sens des règles de grammaire/conjugaison/accords/orthographe de notre langue.
Concernant la traque aux fautes, j'ai une question pour les auteurs :
Je n'ai pris connaissance des rectifications de l'orthographe de 1990 qu'en 2015. J'ai immédiatement pris le parti de ne pas m'en soucier puisque l'ancienne orthographe reste admise. J'ai tant peiné pour l'apprendre, sans arriver à la maitriser, que je n'ai aucune envie de replonger dans une étude rébarbative.
Les opposants et les défenseurs de ces réformes ont certainement alimentés des débats passionnés et je n'ai pas l'intention de relancer ceux-ci.
MA QUESTION EST SEULEMENT CELLE-CI : en qualité d'auteur avez-vous tenu compte de ces réformes ou avez-vous la même attitude que moi (c'est-à-dire "basta, j'écris comme je l'ai appris à l'école") ?
Dernière hypothèse vous n'étiez même pas au courant
)))
J'ai vaguement entendu parler d'une réforme, mais de là à savoir si elle date de 1990... (ce n'est pas celle où "clé" a été admis à la place de "clef" par exemple ?), mais bon, orthographe réformée ou pas, mes notes en dictée en 1990 étaient... régulières dirais-je
Pitié, pas la deuxième solution
Et encore, imagine qu'elles se mettent en tête d'écrire un bouquin
"Lé fyeu de 2min" ce serait quel genre, de la science-fiction d'horreur ?
)))
Je me suis penché sur ce sujet parce que j'ai signalé à un auteur la faute sur charriot (au lieu de chariot) qu'elle avait reproduit à plusieurs reprises. Mais elle n'avait pas fait d'erreur.
Texte paru au journal officiel du 6 décembre 1990
L'académie Française a été invitée par le ministre de l'époque à "proposer des retouches et aménagements, correspondant à l’évolution de l’usage, et permettant un apprentissage plus aisé et plus sûr". Cette étude se terminait sur ces mots "Nous souhaitons vivement que soit établi dans les meilleurs délais, … la langue étant chose vivante, il faudra recommencer le travail, dans trente ans, sinon même avant.
Le premier ministre remercie, félicite pour le délai d'exécution (huit mois), accepte les propositions de rectification, et charge le groupe de travail de leur mise au point définitive pour la fin de l’année. On peut se demander pourquoi ces rectifications, élaborées en 1990, effectives de façon anecdotique depuis, ont été mises en application seulement en 2016 dans l'enseignement (parce que les éditeurs de manuels scolaires n'avaient plus envie d'éditer les deux orthographes peut-être ???).
Chauvesouris, sagefemme, tirebouchon, hautparleur et autres, sans tiret d'union, je peux comprendre la logique. Nénufar, ognon et porteclé sont difficiles à encaisser mais un relai (au lieu de relais) "parce qu'on dit un balai" ‼!, combattivité (au lieu de combativité), cuisseau (au lieu de cuissot), exéma (au lieu de eczéma) parce que "la suite cz est exceptionnelle en français" ‼! et sorgo (au lieu de sorgho sous prétexte que c'est une graphie d’origine étrangère) passent encore plus mal.
Fini abîme, chaîne, croûte, voûte, bûche, on conserve l’accent circonflexe sur a, e, et o, mais sur i et sur u il n’est plus obligatoire, excepté dans ...... des dizaines d'exception …….. ce qui va forcement simplifier les choses
.
Dorénavant il faudrait, soit que je m'abstienne de signaler les erreurs, soit que j'indique "sous réserve que ça ne fasse pas partie des réformes".
Ce qui est débile c'est que le texte même dit qu'il ne sera plus d'actualité dans 30 ans. Alors pourquoi vouloir le mettre en place à l'arrivée de sa date de péremption. Personne n'en a jamais tenu compte, et ce depuis 30ans. Ce n'est pas le moment de commencer aujourd'hui, justement parce qu'il a perdu sa pertinence (et puis tout le monde est censé apprendre à écrire. On ne va pas simplifier la langue juste pour les 3 gigolos du fond de la classe qui n'écoutent jamais et trouvent ça "tro konpliké le fren C" (je sais que c'est peut-être aussi dans le but d'aider les personnes ayant elles des problèmes, comme la dyslexie)).
chez moi (enfin le chez moi d'avant) on aurait dit
"El' File ed'main", ou selon les coins "El' Maguette ed'main", finalement les idiomes locaux étaient quand même plus savoureux
Et le début du roman aurait été :
"D'chugela geht em Vincent si flaïch ihna, on seucht sr a wag wo bleut on schmartz dor sini organas.
Do ech's and...
Rachti longa, léngi longa, on dr'no schloss, gratt bim Hartz.
On wenn ma weiss das es gratt a hartzlé gschert wo'nn do ahna brocht het, am falcha platz en dr falchi zitt. Das alles waga ra attachée de presse us Schwéda, wo Metal Musik garn het, wo'nr for a paar dag of da réseaux sociaux het leïra chenna.
Obwhol'r net sehr Rock igstellt ech, hett'r sr zwei tickets fers konzart fo da Eagles of Death Metal of'm schwartzmarkt gchauft, om si schatzelé zo charmiera.
Das hett si jo gscharmiert.
Oder net.
Wahrend as er of si wardet, faur'm Kontzertsahl, chont a SMS vo sini hoffniga zrschmattret..."
NB : Certains éditeurs locaux proposent des traductions en Alsacien des grands succès de l'édition, il y a donc un lectorat pour ça
(A la limite je peux me consoler avec mon patois italien)
Si la belgique gagne, au moins, on arrêtera d'être harcelés de partout avec le foot
Il faut être un habitué pour maîtriser cette prononciation...
Si la belgique gagne ça changerait quand même : on se tairait. Il y aurait moins de discussions et de fanfaronnade que si on gagne. Et si par malheur la france gagne dimanche... déjà qu'à chaque coupe du monde tout le monde reparle de 98, alors là il n'y aura plus aucun autre sujet de conversation
J'ajouterais à cette liste Mittelelsassheim-le-haut et Mittelelsassheim-le-bas, villages imaginaires où se situe l'action d'un de mes prochains écrits
Crois-le ou pas mais j'ai réussi à tout lire du 1er coup, à voix haute ! (Merci mes 5ans d'allemand hihihi)
Et s'il est refusé sur NP mais publié ailleurs cette proposition tient toujours ?
On espère pour l'édition. Un espoir que tous les auteurs se partagent.
Oh je sais bien qu'une fiche peut faire la différence
Mais comment vont-ils survivre... parmi les cons ?