Plébiscite unanime requis : un danger pour les auteurs... et les Nouvelles Plumes !

Bonjour chères Nouvelles Plumes,
Dans la FAQ de votre site, vous indiquez clairement que "Pour être retenu, (le) manuscrit doit faire l’objet d’un plébiscite unanime, avec une moyenne d’environ 8/10, au moins 50% de coups de cœur et aucune note sous la moyenne. (sauf exceptions)"
J'espère que les exceptions sont moins exceptionnelles qu'il n'y paraît, car nous avons tous à y perdre, les auteurs bien sûr, mais aussi les Nouvelles Plumes (NP). Je m'explique :
En effet, un livre qui, une fois évalué, verrait sa publication bloquée à cause d'une petite minorité de notes éliminatoires perdues dans un océan de louanges serait une proie rêvée pour... un éditeur tiers, qui pourrait bénéficier du travail de présélection opéré par les lecteurs des NP, afin de déceler un talent que les NP auraient laissé passer, à cause de ce système de plébiscite unanime.
De nombreux romans - y compris de grands succès, tant littéraires que commerciaux - sont des romans clivants, soit par le fond, soit par la forme, soit les deux... et c'est une très bonne chose : plus une oeuvre clive, plus ce clivage témoigne de la passion - en bien comme en mal - qui l'entoure. Et ça, c'est bien plus intéressant que l'eau tiède...
...or un roman clivant, ça radicalise les "j'aime"... comme les "je n'aime pas". Du coup, pas facile de ne pas avoir de note "éliminatoire" avec ce genre d'écrits, qui pourtant rencontrent souvent le succès.
Alors imaginez un roman qui, ici sur les NP, se prenne une trentaine d'évaluations (28 précisément). Sur cette trentaine d'évaluations, 7 sont des 10/10 (dont deux de la part d'auteurs VIP, donc peu suspects d'être le petit copain de l'auteure), et 12 autres (dont 5 VIP) entre 9/10 et 10/10, soit un total de 19 évaluations sur 28 qui lui mettent au moins 9/10, le tout assorti de nombreux coups de coeurs. Pour moi, on est là clairement face à un livre qui a du potentiel. Du gros potentiel.
Mais imaginez que pour le même livre, les notes les plus basses soient, par ordre croissant : 0/10, 2/10 et 4,5/10, trois notes éliminatoires, la première étant même assortie de commentaires définitifs du genre "Ce que j'ai particulièrement apprécié : rien". Cash quoi !
Ces avis, minoritaires, ont pourtant suffi pour tuer la publication de ce roman sur les NP... car oui ce roman existe, je ne l'ai pas écrit, je n'en connais pas personnellement l'auteure, mais vous pouvez vérifier la véracité de mes dires ici : https://www.nouvellesplumes.com/livre/11399/delcroix-ang-lina/si-je-serais-grande
Heureusement pour elle comme les NP, l'auteure a persévéré, et son second livre (https://www.nouvellesplumes.com/livre/10605/delcroix-ang-lina/ne-la-r-veillez-pas) est passé... mais doit-elle sa sélection à son seul talent où... à la chance de ne pas avoir été lue par les 2-3 lecteurs qui ont démoli son premier livre ?
Un signe qui ne trompe pas : selon le facebook de l'auteure (https://www.facebook.com/angelina.delcroix), son premier livre, celui que trois comms ont assassiné, sortira finalement chez France Loisirs en Août...
Maintenant imaginez... imaginez que, à la lecture des commentaires très largement positifs du premier, cette auteure - à l'époque libre de tout engagement vis-à-vis des Nouvelles Plumes suite au refus de son premier manuscrit - ait été approchée par un autre éditeur, qui, lui, aurait compris que même les meilleurs romans seront considérés comme des bouses par certains lecteurs minoritaires ? Si tel avait été le cas, Angelina serait aujourd'hui publiée... ailleurs !
Bref, sur le coup, les NP ont eu de la chance de ne pas se faire piquer ce talent... mais faut-il toujours compter sur la chance ?
Dans l'intérêt des auteurs comme des NP, cette règle d'unanimité ne gagnerait-elle pas être assouplie ?
Dans la FAQ de votre site, vous indiquez clairement que "Pour être retenu, (le) manuscrit doit faire l’objet d’un plébiscite unanime, avec une moyenne d’environ 8/10, au moins 50% de coups de cœur et aucune note sous la moyenne. (sauf exceptions)"
J'espère que les exceptions sont moins exceptionnelles qu'il n'y paraît, car nous avons tous à y perdre, les auteurs bien sûr, mais aussi les Nouvelles Plumes (NP). Je m'explique :
En effet, un livre qui, une fois évalué, verrait sa publication bloquée à cause d'une petite minorité de notes éliminatoires perdues dans un océan de louanges serait une proie rêvée pour... un éditeur tiers, qui pourrait bénéficier du travail de présélection opéré par les lecteurs des NP, afin de déceler un talent que les NP auraient laissé passer, à cause de ce système de plébiscite unanime.
De nombreux romans - y compris de grands succès, tant littéraires que commerciaux - sont des romans clivants, soit par le fond, soit par la forme, soit les deux... et c'est une très bonne chose : plus une oeuvre clive, plus ce clivage témoigne de la passion - en bien comme en mal - qui l'entoure. Et ça, c'est bien plus intéressant que l'eau tiède...
...or un roman clivant, ça radicalise les "j'aime"... comme les "je n'aime pas". Du coup, pas facile de ne pas avoir de note "éliminatoire" avec ce genre d'écrits, qui pourtant rencontrent souvent le succès.
Alors imaginez un roman qui, ici sur les NP, se prenne une trentaine d'évaluations (28 précisément). Sur cette trentaine d'évaluations, 7 sont des 10/10 (dont deux de la part d'auteurs VIP, donc peu suspects d'être le petit copain de l'auteure), et 12 autres (dont 5 VIP) entre 9/10 et 10/10, soit un total de 19 évaluations sur 28 qui lui mettent au moins 9/10, le tout assorti de nombreux coups de coeurs. Pour moi, on est là clairement face à un livre qui a du potentiel. Du gros potentiel.
Mais imaginez que pour le même livre, les notes les plus basses soient, par ordre croissant : 0/10, 2/10 et 4,5/10, trois notes éliminatoires, la première étant même assortie de commentaires définitifs du genre "Ce que j'ai particulièrement apprécié : rien". Cash quoi !
Ces avis, minoritaires, ont pourtant suffi pour tuer la publication de ce roman sur les NP... car oui ce roman existe, je ne l'ai pas écrit, je n'en connais pas personnellement l'auteure, mais vous pouvez vérifier la véracité de mes dires ici : https://www.nouvellesplumes.com/livre/11399/delcroix-ang-lina/si-je-serais-grande
Heureusement pour elle comme les NP, l'auteure a persévéré, et son second livre (https://www.nouvellesplumes.com/livre/10605/delcroix-ang-lina/ne-la-r-veillez-pas) est passé... mais doit-elle sa sélection à son seul talent où... à la chance de ne pas avoir été lue par les 2-3 lecteurs qui ont démoli son premier livre ?
Un signe qui ne trompe pas : selon le facebook de l'auteure (https://www.facebook.com/angelina.delcroix), son premier livre, celui que trois comms ont assassiné, sortira finalement chez France Loisirs en Août...
Maintenant imaginez... imaginez que, à la lecture des commentaires très largement positifs du premier, cette auteure - à l'époque libre de tout engagement vis-à-vis des Nouvelles Plumes suite au refus de son premier manuscrit - ait été approchée par un autre éditeur, qui, lui, aurait compris que même les meilleurs romans seront considérés comme des bouses par certains lecteurs minoritaires ? Si tel avait été le cas, Angelina serait aujourd'hui publiée... ailleurs !
Bref, sur le coup, les NP ont eu de la chance de ne pas se faire piquer ce talent... mais faut-il toujours compter sur la chance ?
Dans l'intérêt des auteurs comme des NP, cette règle d'unanimité ne gagnerait-elle pas être assouplie ?
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.
Réponses
Je vais profiter de cette occasion pour vous expliquer un peu l'envers du décor et notamment comment sont sélectionnés les romans qui sont édités.
Chaque jour, je valide les fiches qui sont complétées par les lecteurs, je les lis et je vérifie leur conformité (pas d'injure, lecteur ayant bien lu le livre....), j'attribue les coups de cœur en fonction de l'engouement que le lecteur exprime dans sa fiche. Chaque semaine un classement est établi avec la moyenne des notes données dans les fiches de lecture. Nous étudions chaque titre un par un (thématique, notes, avis des fiches...). C'est lors de cette phase que sont étudiées toutes les notes "négatives" attribuées à un titre. Nous sommes totalement conscients qu'un roman ne peut-être aimé par tout le monde et cela n'enlève en rien la qualité de celui-ci. Il se peut (et ça arrive très souvent) que le lecteur se soit trompé de choix, que l'auteur ait mal classifié sont roman. Nous tempérons également les notes en fonction du statut du lecteur qui a rempli la fiche (VIP ou 1er roman noté). Sachant que la note d'un primo lecteur a toujours un peu moins de poids qu'un lecteur VIP, ce qui permet de "neutraliser" un peu les fiches "copinage" (car oui nous sommes conscient que ça existe !
Pour revenir aux 2 romans d'Angelina DELCROIX que vous citez : c'est un très bon exemple !!
Nous avons publié en octobre 2017 son 1er roman "Ne la réveillez pas" (et oui c'était celui là son 1er) qui a remporté un franc succès et dont la sortie en librairie est prévue le 14 juin (et je vous le conseille vivement !). Nous venons également de lui annoncer que nous avons décidé de publier son 2ème roman également "Si je serai grande" et ce, malgré les quelques notes négatives. Son style est assez violent et nous savons que ça ne peut pas plaire à tout le monde mais nous aimons ce qu'elle fait et nous souhaitons la soutenir jusqu'au bout !
J'espère que ces explications auront su vous rassurer et surtout n'hésitez pas si vous avez des questions !
Karine
Sauf erreur de ma part, votre message laisse entendre que vous êtes seule à lire et valider l'intégralité des fiches rendues par les lecteurs de NP. Je n'imaginais pas une équipe aussi réduite pour ce travail qui semble assez conséquent, vu justement la masse de lecteurs présents (et surtout actifs, ce sont eux qui comptent).Alors un grand bravo pour assumer toute cette tâche !
Puisque l'on est ici dans les questions un peu de fonctionnement et sélection, j'aurais voulu savoir ce qui détermine le classement des lecteurs, comment on passe de lecteur en herbe à lecteur d'or, et de lecteur en or à VIP
@TNK
Il aurait fallu garder le nom de Karine. Ou plutôt disons que le nom de la prochaine héroïne est tout trouvé
Compte tenu de votre charge de travail faut-il supposer qu'une fiche très succincte qui résume en quelques mots mon opinion sans détailler mon ressenti aurait autant de poids dans la décision de soumettre un titre à l'approbation de votre service éditorial ?
Pour exemple voilà la fiche rédigée pour le roman que j'ai trouvé le plus exceptionnel sur NP (malheureusement pas édité) :
Résumé : Plus tout à fait guerrier mais pas vraiment moine Ursus lutte contre son démon intérieur et c'est presque à son corps défendant qu'il se charge d'une fillette qui lui inspire une étrange méfiance. Sale et "maigre comme une grenouille" elle fait montre d'une force intérieure qui étonne et elle saura apprivoiser le démon. Avec Trao, volubile et roublard, toujours persuadé que demain pourrait être un jour plus beau, ils forment une curieuse troupe. Leur quête réserve son lot d'embuches, de combats, et de défis dont le moindre pour ces tueurs ne sera pas d'expliquer à une fillette pourquoi il ne faut pas tuer.
Note globale : 10
Les plus : Le récit coule avec facilité, étrange mélange de violence, de poésie, de chaos meurtrier et de tendresse. L'utilisation de termes médiévaux n'est pas excessive et renforce le récit sans l'alourdir (les précisions sur les moins connus sont bienvenues)
Les moins : Ce roman m'a séduit sans aucune réserve
Commentaire général : Un roman exceptionnel. On s'imprègne rapidement de la rudesse de l'époque ou de l'atmosphère des lieux ; dans la forêt le silence nous oppresse et le froid de l'hiver nous pénètre ; à Avel Koad le grouillement, le brouhaha et les odeurs nous agressent. L'auteur nous fait vivre intensément l'histoire.
Note littéraire : 10
Explication de la note de style : Belle écriture. Vocabulaire précis et riche. Phrases bien construites, bien développées, travaillées quand le récit l'exige mais sans longueurs inutiles, courtes et incisives lors des combats, toujours adaptées à l'instant.
Avis sur le titre : Pourquoi pas
Avis sur les personnages : Profonds, mystérieux, complexes, attachants.
Ferait un bon film ? Assurément : on perdrait sans doute beaucoup de la complexité des personnages et de la profondeur du texte, mais les combats, les armures, la charge de cent cavaliers devraient permettent des scènes grandioses
Améliorations possibles ? Pour info : Page 53 une coquille à corriger : taverne crasseuse, sombre et Huguesdorante. Page 211 une phrase bancale : il ne l’avait que rarement entendu une formule de politesse.
Autres remarques : J'espère que l'auteur en écrira d'autres
Maintenant le résultat aurait-il était le même si j'avais simplement rendu la fiche de lecture suivante ?
Résumé : Plus tout à fait guerrier mais pas vraiment moine Ursus lutte contre son démon intérieur et c'est presque à son corps défendant qu'il se charge d'une fillette. Avec Trao, volubile et roublard, ils forment une curieuse troupe. Leur quête réserve son lot d'embuches.
Note globale : 10
Les plus : Le récit coule avec facilité.
Les moins : Aucune réserve
Commentaire général : Un roman exceptionnel.
Note littéraire : 10
Explication de la note de style : Belle écriture. Vocabulaire précis et riche.
Avis sur le titre : Pourquoi pas
Avis sur les personnages : Profonds, mystérieux, complexes, attachants.
Ferait un bon film ? : Assurément
Autres remarques : J'espère que l'auteur en écrira d'autres
Il est certain que vous auriez eu moins de travail et si le résultat est le même autant aller au plus simple …. si le but final est atteint (je ne parle pas de l'impact sur l'auteur à qui j'aurais très bien pu adresser mon ressenti par messagerie, ce qui est bien plus facile que de le faire dans une fiche)
Je suis étonnée pour ta filleule Françoise, fille de Béatrice, car au départ dans ma liste je n'avais mis que ces 2 noms-là, je me suis forcée à trouver les 2 autres pour étoffer un peu. Le hasard parfois, il fallait que je mette ces 2 là particulièrement...
Honnêtement pour moi je ne suis absolument pas choquée par une Karine si j'en croise une dans la rue. Même si elle n'a que 15 ans. Donc une Karine de 19 ans, aujourd'hui, ça reste tout à fait crédible pour moi (c'est l'opinion d'une petite jeune de 20ans que je te donne...)
@Enitram
Personnellement je trouve qu'entre une fiche succincte et une fiche développée il y a quand même une différence d'implication, et prendre le temps de bien détailler donne l'impression d'avoir + apprécié le manuscrit, d'être vraiment rentré(e) dedans, et non de l'avoir effleuré. Les fiches les plus brèves que j'ai pu lire, même si les notes et commentaires étaient excellents, m'ont donné le sentiment d'une contradiction entre le sens des propos et leur brièveté, qui elle semble donner un avis plutôt "mouais, passable, disons que ça m'a occupé et fait un peu passer le temps".
@TNK
Je suis du même avis que Nakãra concernant le prénom Karine, il suffit de voir les statistiques insee :
Karine en chiffres / Tendance actuelle : Prénom stable / Meilleure année : 1972 / Naissances en 2016 : 16 filles ont reçu le prénom Karine / Age moyen des Karine : 43 ans
Françoise en chiffres / Tendance actuelle : Prénom en déclin / Meilleure année : 1949 / Naissances en 2016 : 10 filles ont reçu le prénom Françoise / Age moyen des Françoise : 70 ans
Si je me réfère à mon cas (martine, j'ai 62 ans) les statistiques sont parfois justes
Martine en chiffres / Tendance actuelle : Prénom stable / Meilleure année : 1954 / Naissances en 2016 : 8 filles ont reçu le prénom Martine / Age moyen des Martine : 62 ans
Alors si on trouve encore une jeune Françoise, pourquoi pas une Karine de 15 ans
Ces 2 fiches n'ont pas tout à fait le même poids (même si elles seraient étudiées toutes les 2 de la même façon). Dans la 1ère, on sent vraiment que le lecteur à adoré le livre et qu'il essaie de nous convaincre de le publier. Dans la seconde, le ressenti est moins fort mais si cela n'enlève rien à la très bonne note donnée.
Il faut savoir que lorsqu'un titre est choisi pour être publié, nous nous servons des fiches pour l'améliorer au mieux (coquilles, incohérences, scène un peu trop violente, titre moyen....). Nous contactons l'auteur pour en discuter et modifions en conséquence. Ce sont de véritables outils de travail pour nous et nous apprécions quand elles sont bien précises.
Enfin, je ne sais pas si vous avez remarqué mais nous publions sur les rabats de couvertures des titres édités, 3 témoignages de lecteurs qui ont aimé le livre, nous serions bien embêtés si toutes les fiches étaient succinctes comme la seconde fiche
(et moi évidemment je vote pour
1) Et si une "incohérence" était une graine semée pour un éventuel tome 2 ? (à l'auteur de le démontrer bien sûr... mais quid s'il y parvient ?).
2) Où sont les "limites" de la violence ? Les auteurs de Thriller (mais pas que) aiment bien y aller fort de ce coté là... et leurs lecteurs adorent ça ! D'autant que c'est connu depuis l'antiquité : la violence mise en scène via un récit permet de faire baisser la tension que la violence du monde réel fait peser sur nos épaules.
@TNK
Je viens de me faire une réflexion : si vraiment Karine risque trop de choquer selon toi (mais apparemment il semble que non au vu des avis donnés pour l'instant), pourquoi ne pas lui donner un surnom ? Après tout dépend de ton héroïne, et je pense personnellement que ça la desservirait, mais certains auteurs le font : des héros dont le surnom est + répandu que leur prénom, simplement parce qu'ils ne l'aiment pas. A voir. J'ai presque l'impression que tu te prends un peu trop la tête concernant le prénom. Je ne dis pas ça méchamment. De mon expérience il existe 2 sortes d'auteurs :
- ceux écrivant un peu au fil de la plume, qui improvisent, et parfois ne connaissent pas la fin ou le milieu de l'histoire avant de commencer la rédaction du début
- ceux qui ont de nombreuses et précises recherches, qui rédigent des fiches très détaillées des persos, lieux, langages, péripéties etc avant même de commencer à écrire, et dont le plus gros travail semble être celui en avant du roman lui-même.
Tu m'as l'air de faire partie de la 2nde, même si je peux me tromper. Mais d'accorder cette importance, et cette réflexion, à la cohérence du prénom avec l'époque...
@Enitram
Il semble donc que mon ressenti était le bon, et que de faire des fiches détaillées soit bénéfique non seulement pour l'auteur mais aussi pour NP. Et c'est aussi un moyen de donner un peu + de poids et de points sur un livre que tu as vraiment aimé, et dont tu souhaites la publication.
Pour ma part je vais continuer mes fiches à rallonge 0:) (même si entre nous, peut importe la réponse de Karine, je n'aurais rien changé à mon "mode opératoire" de commentaire ("mode opératoire"... rassures-vous, je ne suis pas (encore) une criminelle !))
@Admin Karine
Petite avalanche de questions, on ajoute le travail d'y répondre en plus des fiches... Mais le système de NP est assez innovant, dans le sens où dans l'édition on a très peu l'occasion de pouvoir nous entretenir avec les éditeurs, sans être de la maison elle-même, où c'est assez compliqué d'entrer. Alors que là...
J'aurais donc voulu savoir ce qui détermine le classement des lecteurs, comment on passe de lecteur en herbe à lecteur d'or, et de lecteur d'or à VIP.
j’avais bien noté votre question concernant le classement des lecteurs mais là, pour le coup, je pense qu’on rentre vraiment dans des algorithmes... J’ai demandé au webmaster de m’aider à vous répondre pour que l’on sache à combien de livres évalués on passe en lecteur or puis en VIP. Dès que j’ai sa réponse je vous dis.
Et bien je ne changerais donc pas non plus ma façon d'évaluer … quitte à donner plus de travail à Karine
De mon point de vue de lectrice, votre disponibilité et votre soin d'apporter des réponses rapides et complètes sont en tout cas très appréciables, merci beaucoup pour ça !
L'hiver 2016-2017, j'ai écrit un second livre, celui-là même qui devrait être évalué ici-même sous peu. J'ai alors voulu faire de mon binôme de personnages (un garçon, une fille, classique quoi...) ma marque de fabrique en leur donnant le même nom qu'aux personnages du 1er roman, un peu comme Francis Weber le fait au cinéma (avec son fameux "François Pignon" qui revient dans quasi tous ses films).
D'un autre côté, je me dis que si l'auteur lui-même ne connait pas précisément chaque sous-intrigue de son roman, il sera compliqué pour le lecteur de le prédire (et quel détestable sentiment, dans un livre, de faire des suppositions sur la suite/fin dès le début et de se rendre compte qu'on avait raison, ce qui gâche et annule l'effet de surprise que ça aurait dû avoir).
J'imagine sans mal que le plus compliqué est de savoir quoi écrire, et qu'une fois que tout est prêt, le reste va tout seul. Comme une recette de cuisine quelque part : le plus long est de trouver la recette pis réunir les ingrédients, et en avoir les bonnes quantités. la recette elle-même, autrement dit le mélange des ingrédients, ne prend pas tant de temps que ça finalement (pourquoi je fais des comparaisons avec la cuisine alors que j'y suis al pire des quiches ?)
Chacun son opinion, moi je suis plutôt du genre à aimer me faire surprendre par l'auteur, de trouver les retournements de situation ce n'est pas drôle, puisqu'il n'y a plus le frisson de la révélation après.
Le dernier par exemple (celui avec Aurélie), je me suis donné comme contrainte de "trouver un titre de fou" à l'avance, puis de voir ce que j'y mettrais dedans ensuite...
Après il y a des clichés "imposés"... Un interrogatoire de police en sous-sol avec une lampe dans la gueule aura toujours plus d'impact émotionnel que le même interrogatoire dans un bureau bien éclairé, avec vue sur un joli parc fleuri...
Autre bon usage des clichés : l'usage que je qualifierais de thérapeutique. En gros c'est le truc qu'on voit venir, et qui finalement arrive tel que prévu, mais qu'on adore lire parce qu'on aurait tous aimé faire la même chose (se venger de ceux qui nous ont humiliés,...). Des sortes de fantasmes universels quoi... (non, je n'écris pas du X!).
C'est toujours plus simple de trouver un début qu'une fin, et le milieu reste le moins évident. Disons que si une idée nous plait le travail ne va pas commencer à la recherche du début, mais du milieu.
C'est intéressant ça d'écrire en se donnant un défi, ça change un peu de la "monotonie" et du schéma classique. Et ça peut donner un tout nouveau angle de vue, et donc d'inspiration.
Je pense que tout premier jet est un "juste écrire", et que justement à partir de là on se sert de cette base pour la retravailler et en faire un "écrire". Comme un artiste en matière de dessin/peinture etc qui commence par un brouillon, avec des lignes grossières, et qui ensuite les affines et corrige pour avoir non plus son idée sous une forme globale, mais tous les petits détails qui vont pouvoir par la suite lui permettre de considérer son travail, et en être fier.
Le temps d'écriture n'est pas le même pour tous, et c'est vraiment tant mieux pour toi que tu puisses y parvenir sans prendre plusieurs années. Ton prof a dû être bien surpris en effet ! Mais peut-être cette entrevue lui a peut-être (re)donné la motivation pour reprendre son manuscrit et le terminer
D'un autre côté, pour reprendre ton exemple du jardin fleuri pendant un interrogatoire, on peut réussir à lui donner autant voir plus d'impact que celui en sous-sol, justement à travers le décalage entre l'environnement plaisant et la dureté des paroles, la tension dans l'air, et cette coupure nette entre 2 atmosphères totalement différentes, aux enjeux opposés. Et le fait que ce ne soit pas le cliché peut marquer plus encore.
Il est clair oui qu'on lit aussi pour voir réalisées des actions qu'on souhaiterait réelles (vengeance sordide, grande aventure épique, magie...)
Je prends bonne note et j'irai regarder, ne serait-ce que par curiosité, merci bien !
L'idée du "titre de fou" m'a été glissée par Cyril Massarotto, un auteur que certain(e)s d'entre vous connaissent peut-être. Il m'a confié que l'originalité du titre de son premier roman ("Dieu est un pote à moi") est l'élément qui l'a tout de suite fait sortir du lot, dans la cinquantaine de manuscrits que sa maison d'édition reçoit chaque jour par la poste. Bref, ça a été l'élément déclencheur qui a poussé les lecteurs de sa maison d'édition à se pencher prioritairement sur son travail.
La remarque n'étant pas tombée dans l'oreille d'un sourd...
Quant à mon prof, quand il a compris que dans mes deux premiers je donnais dans l'aventure / SF, ça a confirmé le peu de considération qu'il avait pour moi (une pointe de jalousie peut cela dit aussi expliquer celà...). Par ailleurs, Karine ne risque pas d'avoir à lire les fiches de son roman : outre le fait que j'espère pour elle qu'en 2340, quand il aura fini son bouquin, elle goûtera à une retraite bien méritée (et même avant !), pour se faire lire sur les NP, il faut télécharger son livre, ce qui implique de l'avoir sous forme informatisée. Or comme il écrit encore tout à la main et qu'il ne sait toujours pas se servir d'un ordi... Je ne sais même pas comment il va faire avec la dématérialisation des déclarations d'impôts !
C'est vrai qu'il faudrait trouver de quoi se démarquer, et si dès le titre on gagne des points d'originalité...
Si la fin du roman est vraiment pour 2340, je vais commencer par souhaiter à ton prof d'être toujours en vie d'ici là ! Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, tout est tellement lié à l'informatique que c'est un problème pour la génération équivalent à tes parents/mes grands-parents, voire même pour certains de ta génération/celle de mes parents. D'un autre côté, en cas de grosse catastrophe informatique, le papier reste la plus sûre des valeurs (si tout est sur 1 ordi, et que ce pc plante... il va falloir investir en mouchoirs pour essuyer toutes les larmes qui vont couler).
Encore une fois, tout dépend vraiment du contexte, de comment on veut jouer avec le lecteur, et quels sont les éléments qui vont être choisis pour ce jeu. Dans ton cas, c'est plus impressionnant et plus justifié d'avoir cette mise en scène par rapport à ton personnage. Après s'il s'agit d'un criminel ou d'une personne assez sûre d'elle, qui n'a toujours eu que cette image des interrogatoires, et est donc préparée à y résister et immunisée face à l'aspect oppressant que ça peut avoir, aller dans le joli bureau près des fleurs peut causer assez de surprise pour déstabiliser la personne qui là se retrouvera dans une zone d'inconfort puisqu'elle n'était pas préparée à cette situation.