Toc Toc, Bonjour ? [Edouard H. Blaes]

Toc, Toc, Toc.
Je frappe trois fois, pour l’ouverture de la pièce.
Ravi de vous rencontrer, tous ! Je vais me présenter rapidement, parce que je découvre un peu les lieux. Je ne connaissais pas vraiment les Nouvelles Plumes avant d’entendre parler du prix de l’Imaginaire. Je m’appelle Edouard H. Blaes.
On m’a toujours dit que j’étais un cancre qui ne savait pas écrire, alors j’ai décidé de devenir écrivain. Je ne crois pas avoir de meilleure description du chemin qui m’a mené à l’écriture. J’écris par hasard. J’écris parce que un jour, j’ai compris que l’écrivain, que l’auteur, n’était pas une entité inaccessible comme je l’imaginais. On m’a dit que je n’étais pas fait pour ça, on m’a fait comprendre que ça n’était pas ma place et je l’ai longtemps cru.
J’ai lu. Beaucoup et beaucoup et encore plus. Énormément de littérature jeunesse. Erik L’Homme, Pierre Bottero, Philip Pullman ou Horowitz ont bercé mes années chaotiques de collégien et j’ai trouvé dans cette littérature un coin d’édredon sous lequel je pouvais me mettre au chaud quand les choses ne tournaient pas aussi bien que je le voulais. Et on est tous passés par là : les choses ne tournent jamais comme on l’espère, au collège. Jamais.
J’ai compris assez tard que je pouvais écrire. Que j’en avais le droit. Et depuis, je ne m’en suis pas privé. J’ai beaucoup écrit et j’ai cherché à faire de cette activité plus qu’une passion : un travail. J’ai tâtonné et expérimenté jusqu’à me trouver une méthode d’écriture et elle fonctionne. Maintenant, j’ai des dizaines et des dizaines d’histoires qui n’attendent que de glisser sur le papier. Mon premier roman, ça a été Nightintown. C’est très étrange, d’écrire un roman comme celui-ci avec les moteurs que j’ai présenté plus tôt. Parce que ça n’est pas un roman jeunesse, loin de là. C’est un roman noir qui m’a été inspiré par l’actualité, par mon envie d’écrire en coup de poing. J’avais envie de quelque chose de percutant. Je crois que j’en avais besoin pour un premier roman. Depuis, j’ai écrit d’autres textes, peut-être plus légers, moins sombres ; Nightintown reste celui qui m’a le plus fait transpirer et je suis heureux de voir qu’il a été retenu pour participer à ce concours ! J’ai vraiment très hâte de découvrir ce que les lecteurs en auront pensé.
Je ne sais pas si je peux en parler davantage ici, mais ce
sera avec plaisir si vous le souhaitez.
Ed'
Réponses
Quant à savoir si tu peux parler de ton roman ici : tu trouveras les réponses en feuilletant un peu nos discussions...
Très belle présentation
ça, j'aurais pu l'écrire
Mais avec la lecture, puis l'écriture, l'évasion est garantie.
Bon courage pour le concours.
Rohlalala ça en fait des livres qui me font de l'oeil...
Je suis ravi qu'il te fasse de l'oeil ! J'espère qu'il te plaira.
Superbe présentation ! Bienvenue parmi nous
Ça m'étonne toujours de voir que les gens croient qu'ils n'ont pas le droit d'écrire...
Ma co-auteure sur un projet en cours croyait par exemple que pour écrire des romans, il fallait être membre de l'Académie Française... autant dire que je n'aurais pas été près d'écrire la moindre ligne !
Ensuite au sujet de la cancritude, je rappellerai que l'école forme... mais formate également beaucoup, et les intelligences "différentes" sont rarement valorisées dans notre système scolaire.
Oui. Pour l'école, pour le droit d'écrire, pour tout ça, il y a des mots qui marquent. Des instants de la vie qui reviennent parfois frapper quand on voudrait qu'ils soient oubliés. On essaie de faire de cette blessure une force plutôt qu'une faiblesse.
Pour ce qui est de l'Académie Française, je pense que si on ne devait attendre des textes que d'eux, on aurait tôt fait de s'ennuyer ferme !
Rassure-toi : j'ai le problème avec beaucoup de textes "académiques", et dans la grande majorité des cas, j'ai le même problème que Bernard Werber avec les prix littéraires (ceux de NP - qui font une place à l'imaginaire - ne sont là pas en cause).
Quant à mon prochain bébé, il sera un "contemporain" justement. Et je relève le défi d'essayer de ne pas te faire piquer du nez en le lisant !
Si j'ai évoqué l'académie française, c'est qu'une légende urbaine court comme quoi, pour être légalement en droit de publier un roman, il faudrait être membre de l'académie française (!). Je dirais : heureusement que c'est une fake news parce que sinon, je ne serais pas près de publier !
Le plus drôle est que le site officiel de l'association mondiale des platistes reconnaît avoir des membres partout... autour du globe !
Voilà. Bon sujet de roman. Comment, avec les milliards qu'on injecte dans l'éducation scientifique, on arrive à avoir des platistes !
Tiens, pour la route, une autre anecdote de platiste : en Californie, un type a construit une fusée pour vérifier que la terre est plate, et il a embarqué à son bord. La fusée s'est élevée à 1km de haut avant de retomber. Ironie du sort, le type a été retrouvé mort à l'arrivée... aplati par le choc !
Pour l'Académie française, vidéo un peu longue mais Ô combien nécessaire !
Tousa pour dire que la majorité des personnes ici sont plus compétentes que la majorité des oligarque de l'Académie française !
L'invitée était Danièle Sallevane, une académicienne.
Danièle Sallenave : "La liberté d'expression oblige à la responsabilité" (franceinter.fr)
Quoi ? Il y aurait du favoritisme dans le milieu littéraire ?!? Ah ben ça m'en bouche un coin
Heureusement qu'il existe des éditeurs au processus de sélection un peu différent - comme les NP par exemple - où l'on peut se faire éditer sans être le fils du tonton de machin truc qui était invité aux dîners clandestin du fan de Napoléon
Merci pour le doc